Marine Delvigne, microkiné au Centre Nestia à Auderghem, Bruxelles reçoit les bébés, enfants et adultes en séance de microkinésithérapie.
Le corps humain, comme tout organisme vivant, est conçu pour s’adapter, se défendre et s’auto-corriger en cas d’agressions traumatiques, émotionnelles, toxiques, virales, microbiennes ou d’environnement. Lorsque l’agression est supérieure aux possibilités de défense de l’organisme, la vitalité du tissu corporel concerné va être altérée. Il y a “mémorisation” de l’agression. La modification de la vitalité tissulaire peut faire apparaitre différentes manifestations locales ou à distance.
La microkinésithérapie va chercher par une technique micropalpatoire manuelle spécifique les traces laissées par ces agressions dans les différents tissus de l’organisme. Son action consiste à effectuer manuellement des actes stimulant les mécanismes d’autocorrection afin d’éviter la dégradation des tissus et d’ en rétablir leurs fonctions. Les mains du praticien mobilisent et stimulent les différents tissus en fonction du type d’agression
Cette technique est applicable à tous les âges de la vie, dans un but thérapeutique ou non.
Mots clefs:
agression : évènement de source extérieure, de toute origine possible venant perturber l’individu.
vitalité tissulaire : capacité d’un tissu de manifester de façon palpable son état normal de fonctionnement.
micropalpation : interrogation faite à deux mains sur un tissu vivant permettant de contrôler l’intégrité de sa vitalité.
Déroulement d’une séance:
La durée est en moyenne de 30 à 45 minutes.
Après avoir signalé les motifs de sa consultation, la personne va s’allonger sur la table de consultation, le plus souvent en restant habillée. Les rythmes vitaux sont plus faciles à percevoir à travers un vêtement léger. Le thérapeute n’est pas « distrait » par d’autres perceptions et la personne se sent plus à l’aise.
La première partie du travail est une recherche micropalpatoire permettant de retrouver l’étiologie responsable du désordre observé, c’est la mise en évidence des cicatrices pathogènes.
La seconde partie consiste à rechercher le symptôme qui en découle. Concrètement, le thérapeute garde dans une main la cause (la cicatrice) et recherche avec l’autre main la conséquence (le symptôme) en parcourant la ligne médiane du corps à la recherche de l’étage affecté. Une fois l’étage défini, il recherche, par une palpation transversale de cet étage, le tissu atteint qui permet de retrouver le symptôme et sa localisation dans le corps qui se manifeste par une restriction entre le tissu atteint dans l’étage et l’organe affecté.
A ce moment-là, il est possible de donner approximativement la date à laquelle l’événement s’est installé en sollicitant palpatoirement une réponse de l’organe à une date définie par le thérapeute. L’organisme du patient réagit à cette date et la restriction est perçue comme amplifiée par les mains du thérapeute. Bien que l’élément permettant de comprendre totalement ce phénomène soit encore non expliqué, la datation du traumatisme est une information intéressante à recueillir car elle permet au patient de mieux situer l’origine du désordre. Comprendre les causes passées des douleurs présentes, c’est aussi faire de la prévention.
Une fois identifiée et localisée, la cicatrice est stimulée ce qui va déclencher les processus d’auto guérison, de façon quasiment instantanée. C’est un dialogue en direct avec la mémoire tissulaire de la personne, effectué par voie palpatoire, sans autre support. Le mécanisme d’auto-correction est obtenu de cette manière, aussi bien sur des adultes que sur des bébés ou des animaux.
Après la séance
Les désordres importants, qui n’ont pas pu être gérés en temps utiles et qui sont en rapport avec le motif de consultation, ont été retrouvés et réveillés, présentés à nouveau par le thérapeute. Après la séance, l’organisme commence à les évacuer en déclenchant un mécanisme d’élimination. La personne, bien souvent, va se sentir fatiguée pendant 48 heures. Pendant ces deux jours, des douleurs ou des émotions liées aux cicatrices pathogènes libérées peuvent remonter à la « surface ». On conseille aux personnes de bien s’hydrater et de ne pas faire d’efforts inutiles afin de faciliter cette élimination.
Nombre de séances nécessaires
Une deuxième séance peut être envisagée quelques semaines plus tard, si la première n’a pas suffi, ou dans un délai plus court si le problème est aigu. Trois séances pour un même symptôme sont un maximum, au-delà le thérapeute doit avoir l’honnêteté de réorienter la personne en sachant, soit qu’il n’est pas parvenu à retrouver l’étiologie responsable, soit que la pathologie est parvenue à un stade de non récupération. Deux ou trois séances annuelles peuvent également être envisagées pour entretenir un bon état de santé. Enfin, certaines pathologies évolutives peuvent nécessiter des séances régulières.